dimanche 24 février 2008

Ailleurs...



Quand j'étais adolescente, je voulais partir ailleurs. C'était une constante, une obsession. Je crois que j'avais une soif de compenser le statisme et la noirceur des premières années de ma vie par une mobilité géographique colorée, lointaine et ensoleillée...


Ma mère y croyait à moitié et espérait bien le contraire. Elle se disait que de toute façon, je resterais au Havre, comme tout le monde, travaillerais sur le port dans une quelconque compagnie maritime, comme tout le monde, et fonderais une famille avec un normand du coin, comme tout le monde....
Je n'ai pas fait comme tout le monde.
Le "normand du coin" avec qui j'ai fondé une famille est légèrement natif d'Agen....
Je ne travaille pas dans une compagnie maritime mais dans une administration qui me laisse suivre gentiment mon conjoint au gré de ses mutations... pour le moment...
Je ne vis pas au Havre, mais à Bordeaux...

Côté exotisme et éloignement, y a pire... (pour ma mère)... ou mieux (pour moi)....
Mais c'est déjà très bien... j'aime cette région... il y fait bon vivre, on y mange bien, le climat est plus agréable que celui de ma Normandie natale... rien à voir....
Si je m'étais écoutée, si je n'avais pas cédé aux pleurs de ma mère qui ne voulait pas que je parte vivre loin... je serais loin...
Déjà enfant, j'avais dans l'idée de faire un métier dans le tourisme... j'ai fait des "études" (bien grand mot, juste deux ans après le bac...) dites linguistiques et commerciales... au cas où...
Interprète me tentait bien... accompagner, voyager... peut-être était-ce un peu idéalisé, dans ma tête de petite étudiante qui n'était jamais allée ailleurs en vacances qu'à Etretat, Sainte-Mère-Eglise ou Quimper... en tout cas, j'y croyais ferme...
Mais ça ne s'est pas fait...
Une cousine éloignée à moi est rentrée G-O au club Med, est partie travaillée au Sénégal, et je ne sais où... il a suffi qu'on se revoit lors d'un mariage pour qu'elle me fasse comprendre que sa vie, c'était "Les bronzés" en bien moins rigolo... pour que j'aterrisse un peu de mon nuage touristique... et prenne une toute autre direction, plus nourricière et stable... que vous connaissez déjà...

En dépit du fait que je sois partie du Havre pour travailler à Paris (ville que j'aime mais franchement pas exotique), je suis restée à rêver d'ailleurs... bien longtemps... comme si je n'avais pas dit mon dernier mot... comme si tout cela n'était qu'une parenthèse dans ma vie... le temps de me marier, de faire des bébés... et après, on remet ça... on repense à ailleurs...
Pour patienter, j'ai eu la chance de pouvoir voyager un peu, pour calmer mes ardeurs... nos salaires de petits boulots, en plus d'être étudiants, nous ont permis à Jean-Phi et moi, d'aller en Tunisie, une semaine... en avril 1990... c'était l"euphorie... j'avais l'impression de partir à l'autre bout du monde... loin... et pourtant... c'était tout près...
Nous en gardons un souvenir ému et si c'était à refaire, on serait plus dégourdis... c'est sûr... nous avions tout juste vingt ans....

Puis nous sommes partis travailler à Paris, tous les deux, nos affectations en poche... nous avons profité deux ans de notre liberté de couple sans enfants, de la capitale et de ses atouts... et nous sommes partis quinze jours aux Canaries en octobre 1992... loin de la grisaille et des embouteillages... tout heureux...
C'était un très beau voyage. Nous en gardons un merveilleux souvenir... Ténérife est une très belle île. Nous avions loué une voiture et avons visité tout, de long en large et en travers... Notre hotel était situé à Los Cristianos, près de la Playa de las Americas... c'était très beau, les murs blancs, la mer d'azur, les fleurs colorées, la piscine d'eau de mer... nous gardons un très beau souvenir de la journée à chercher Nasca, perchée tout là-haut, à visiter Puerto de la Cruz, à grimper au volcan (El Teide)... j'aimerais beaucoup y retourner, et voir Lanzarote... un jour...

Nous nous sommes mariés en août 1993, un 28... je me souviens que cette décision a été prise sur une plage de sable de Ténérife... j'étais allongée comme une crêpe, après un bon bain de mer, mon Jean-Phi à mes côtés... entre deux phrases anodines, j'ai proposé... "tiens si on se mariait???"... "bah oui, tiens, t'as raison...on se marie"... Jean-Phi et moi n'avons jamais rien fait dans le romantisme et l'inattendu... c'était une continuité logique... pas une nécessité religieuse puisque nous ne nous sommes pas mariés à l'église... non... c'était juste... quelque chose qu'on avait envie d'offrir à nos deux familles, à nos amis... une vraie fête...

Ce mariage est encore présent dans beaucoup de mémoires. Et je suis toujours émue de revoir les oncles, les tantes, les cousines, m'en parler avec nostalgie et bonheur. C'était une merveilleuse journée... trop courte... mais mémorable...
Nous n'avions pas fait de liste de mariage... nous voulions juste une chose... partir... loin... ailleurs...
Nous avons eu de quoi nous offrir deux billets d'avions aller-retour pour la Thaïlande...départ début octobre 1993... un mois de vacances loin de tout... avec juste nos deux sacs à dos, le minimum en vêtements, notre guide du routard et notre "anglais" niveau étudiant pour s'expliquer sur place... il n'a servi à rien... ou très peu... dès la sortie de l'aéroport à Bangkok, nous avons compris que nous avions sous-estimé l'ampleur de la tâche... se débrouiller seuls et sillonner la Thaïlande en un mois... c'était bien plus ardu que prévu... je me revois dans le petit train entre l'aéroport et le centre de Bangkok, à regarder le paysage, à écouter la langue mélodieuse des thaïlandais assis à mes côtés... j'ai commencé à me dire que ma vision de l'exotisme que j'avais enfant était un peu idéalisée, européannisée et totalement puérile... j'ai regardé mon homme avec un sourire complice qui voulait dire "je crois qu'on est dans une sacrée galère, mon chéri"... Nous sommes descendus du train, sous une chaleur écrasante, souillés par une poussière constante... nous devions trouvé la gare des bus et filer vers la rivière Kwaï, première étape de notre itinéraire fait sur un bout de papier... nous avons tenté de demander des renseignements à des thaïlandais affairés dans le brouhaha de leur stand de bouffe... les marchés sont si nombreux là-bas... on trouve à manger à chaque coin de rue... personne ne nous comprenait... nous avons sorti nos cartes, avons tenté trois mots d'anglais... un rick-shaw est arrivé, de suite, commandé par un type du marché qui avait réussi à capter trois mots de nos bafouilles desespérées... avant cela, il a fallu boire un peu... et manger... une petite mamie thaï nous a donné quelques nems et une soupe... je la revois parfaitement, toute petite, adorable, assise sur un truc branlant, les pieds trempant dans une cuvette d'eau... elle nous a donné à manger, nous avons souri quand elle a sorti des feuilles de salade de la fameuse cuvette pour les mettre autour des nems... tout allait être sous le signe du dépaysement, de la surprise, de la convivialité, de la peur aussi, pendant un mois... à aller du Nord au Sud... avec trois fois rien en poche... mais heureux...
Ce fut un voyage hors du commun...
Tant de choses se sont passées sur place...
Jamais nous ne pourrons refaire le même périple...
Et puis la plage que nous aimions tant à Koh Phi Phi, a été dévastée par le tsunami...
Nous avons découvert cela, comme tout le monde, un jour, assis sur notre canapé... bouche bée...

La vie étant ce qu'elle est, pleine de moments inattendus, nous avons continué notre périple de petits globe trotters un beau jour d'août 2003...
Depuis l'arrivée des filles, nos vacances se résumaient à l'hexagone... nous avions fait la côte d'azur, vers Hyères et Toulon, Cassis, inoubliable... le Lubéron, magnifique... l'Ardèche, où ma meilleure amie vit, fief affectif pour moi... Strasbourg, l'Alsace, très joli... la Bretagne, du nord au sud, deuxième patrie... puisque nous avons de la famille là-bas... Les Pyrénées, les Landes, tout près... jusqu'au moment où nous avons repassé la frontière pour se prélasser dans le doux paysage de la Catalogne, chère à mon coeur... la France a de quoi satisfaire, malgré tout, tant les paysages sont divers... j'aime mon pays... beaucoup.... c'est en voyageant un peu qu'on le découvre...
Je disais donc qu'en 2003, une opportunité est arrivée... incroyable, inespérée, gigantesque...
Nous étions invités au mariage du cousin de Jean-Phi, parti vivre aux Etats-Unis depuis déjà quelques années... et ce, à Portland, dans le Maine...
Le premier réflexe, raisonnable, résigné, financier, fut de décliner l'invitation...
Mais c'était sans compter sur l'acharnement de mes beaux-parents, bien déterminés à ne pas faire seuls le voyage, et à ne pas nous laisser en France...
Nous sommes partis quinze jours... le début du séjour commençait à New York... ville fantastique... que j'ai adoré... trois jours de première étape... nous avions échoué dans un hotel du West Side (101e et West End)... complètement débarqués de notre échelle européenne... largués sur un grand boulevard... immense... le décalage horaire n'aidait pas à se sentir d'attaque... les buildings me donnaient déjà le vertige alors que je ne levais que la tête...endolorie... il fallait presque me pincer pour que je réalise où j'étais... Zoé tétouillait frénétiquement l'oreille de son doudou dans sa poussette, encore ornée des étiquettes de l'aéroport... Julie était euphorique, comme en terrain connu... Manon nous demandait "C'est quand qu'on retourne dans l'avion, c'était trop bien dans les nuages!!!!!"....

Je voulais tout sauf retourner dans l'avion... non pas que j'y avais eu peur, j'avais beaucoup dormi... nous avions fait notre déménagement de Rouen au Havre 48h avant, j'étais sur les rotules... non, je voulais me nourrir de cette terre américaine, que je ne pensais jamais fouler un jour... profiter de cette chance qui m'était offerte... parler enfin anglais, langue que j'avais apprise avec ferveur, et qui restait au stade de souvenir.... la plupart du temps..
L'émotion devant Ground Zero a été silencieuse et pleine de questionnement... comme si je doutais presque d'être pile à l'endroit que j'avais vu s'effondrer depuis mon salon, un 11 septembre, au milieu d'un après-midi parisien ensoleillé, semblable à un autre..
Nous avons loué une voiture familiale, il fallait y rentrer à 7, bagages compris...
Nous avons parcouru l'état de New York... ce serait long et probablement ennuyeux pour vous de tout vous raconter... et j'ai une très mauvaise mémoire des noms de ville... Jean-Phi a fait cela très bien, sur son blog, ici.... c'était merveilleux, gigantesque... irréel des fois...
Je peux affirmer aujourd'hui que c'est le plus beau voyage de ma vie...
Je ne sais pas si j'y retournerai un jour mais j'y compte fermement...
L'espoir fait vivre...
Et puis franchement, si je devais vous dire à quoi je rêvais quand j'étais enfermée dans ma chambre, petite, à vérifier les battements de coeur de ma maman, dans la pièce voisine... si je devais vous dire que je rêvais juste d'avoir un soir de ma vie sans cris et pleurs... un soir où il ferait bon manger autour de la table de la cuisine, avec mes parents et mon frère, à se raconter notre journée d'école, à rire, à s'écouter... à s'aimer... si je devais vous dire que la chance de ma vie a été de croiser un jour celui que j'aime aujourd'hui... si je devais vous dire que j'ai une hargne et un côté impulsif bien difficile encore à freiner aujourd'hui... que diriez-vous????
Vous diriez que la roue tourne...
Que l'enfance n'est pas indélébile... qu'elle ne colle pas à la peau...
Que tout peut changer...
Qu'il faut se donner les moyens de le faire, d'y arriver... chaque jour...

Mon passé fait partie de moi... et sa noirceur a permis de me pousser vers un optimisme que je suis contente de posséder chaque jour...
J'espère qu'il se ressent dans mes mots, malgré les retours en arrière... l'alcoolisme ne m'a pas emportée avec mon père... la prématurité de Manon ne m'a pas mise à terre... l'encoprésie de Zoé est juste là pour me "maintenir" à la maison, encore un peu plus, pour rattraper l'enfance que je n'ai pas eue, au travers celle de mes filles...
Sinon je serais encore à courir après je ne sais quoi... je le sais... je serais ailleurs qu'ici...
A rattraper le temps perdu.... peut-être..

8 commentaires:

mauxenne a dit…

le passé fait parti de nous oui mais il nous aide à vivre plus fort à vivre plus passionnément c est vrai que l on a envie de vivre ailleur mais le ailleur peut etre de façons si différentes tu as une vie très riche tu as l avenir devant toi avec beaucoup de surprises et puis tu pourras refaire des voyages re découvrir d autres horizons
je ne sais pas si on peut rattraper le temps perdu mais on peut le vivre mieux et meilleure façon prendre avec gourmandise les moments fabuleux et mettre au fond du puit les vilains moments

tu fais partie des personnes qui tournent tout en positif c est cela ton moteur cela qui t a permi d être ce que tu es aujourd hui et ta petite tribue t aide aussi comme toi tu es si importante pour eux mais dis toi bien que rare les personnes tournent le négatif en positif tu fais partie de la rareté
et pense à toi oh oui car personne pensera à toi ou très peu
biz joli témoignage

Tania a dit…

C'est vrai que tu as une très belle énergie. Ça se ressent dans tes histoires, dans tes commentaires de la vie de tous les jours, et dans la force incroyable que tu as à marcher droit et courageusement dans les détours que la vie a mis sur ton chemin, notamment avec tes filles. Je suis certaine qu'elles auront plus de facilité à affronter la vie grâce à ta force. Le positivisme des parents est super important, et la confiance qu'ils ont en leurs enfants aussi; j'ai eu la chance d'avoir des parents qui ont toujours cru en mes capacités...Je sens que tu ne l'as pas eu facile, et tes histoires me font beaucoup de peine pour toi...mais ce qu'il y a de rassurant, c'est que ce n'est pas un cercle vicieux; tes filles sont à des années lumières de ta réalité d'enfant, et c'est bon de voir que ceux qui ont eu la vie difficile ne recrée pas leur malheur avec leurs enfants...

Quant aux voyages, je comprends tout à fait ta curiosité... Moi aussi j'ai toujours eu une envie de voir ce qui se faisait ailleurs, pas pour fuir, mais à cause d'une curiosité totalement insatiable. Pour moi, l'exploration du passé, dont j'ai fait ma "vocation" (ok j'y vais un peu fort..du moins académique?), est en tout point semblable à l'étude du présent "d'Ailleurs". Je recherche le même exotisme dans l'inconnu du passé que dans l'inconnu des autres continents. Et quand j'allie les deux ensemble, comme en Europe... c'est le bonheur total ;o) Pourtant moi, l'Amérique (du Nord tout au moins) ne m'intéresse pas vraiment (je pèse mes paroles, sinon je dirais "pas du tout"). Je suppose donc, que c'est l'inconnu, ce qui sort de notre quotidien, qui nous fascine... alors que d'autres nous envient tant notre chance de vivre où l'on vit!
Je vous souhaite encore plein de voyages, à toi et à ta famille...Même si c'est juste la région à côté! Les miens m'ont tout de même fait réaliser que j'aimais mon pays, et qu'il y avait toujours quelque chose de nouveau à découvrir, même si c'est dans le quartier voisin. (mais je vous en souhaite quand même des plus loin que ça ;o))
Bisous!!

Anonyme a dit…

Ah bah ça y va les voyages, sans nous ! Mais franch'ment j'me vois pas du tout, mais alors pas du tout, le soir où vous avez eu le serpent coincé dans le miroir !! Les pieds dans la salade, beuark ! Mais le pire, c'est la façon d'annoncer le mariage ! On dirait que vous allez acheter une plante ! " Et si on s'prenait un p'tit palmier ? " / " Bah ouais pourquoi pas.. " Exactement pareil.. Ahlalala !

Véro a dit…

Maellenne : j'ai une bonne dose d'anxiété féminine mais elle n'est pas assez tenace, heureusement... je la chasse vite et passe à autre chose... tout le temps...

Tania : Tu es ma globe trotter favorite!!!!... j'adore te lire... tu as une telle richesse d'esprit alors que tu es si jeune... tes parents ont beaucoup de chance d'avoir une fille comme toi... bon ok, ils y sont un peu pour quelque chose aussi!!!!... mais tout de même...
C'est marrant... toi tu rêves d'Europe, moi d'Amérique... ce qui nous attire là-bas, c'est la démesure, le côté nouveau-monde... Le Canada semble un bon compromis entre le rêve américain et la culture auropéenne... peut-être que j'idéalise?... mais c'est comme cela que je vois les choses... un jour j'irai vérifier!!!!

Julie : Bah oui ma puce, on a eu une vie avant toi!!!!! Dommage!!!
Mais tu as toute la vie devant toi pour réaliser tes rêves, ma nénette... rien n'est impossible, tu le sais...
Bon le coup du serpent, faut que j'éclaicisse... c'était à Koh phi phi, un serpent est entré en pleine nuit dans notre petit "hotel" de bord de mer, sous les cocotiers... par le trou de la douche... d'habitude seuls les lézards et les araignées y parvenaient, mais là, un serpent a décidé de tenter le coup... pas un des moindres, le plus mortel de l'île...par chance, il s'est faufilé le long du miroir de salle de bains, qui était fendu, et il est resté accroché dessus... très énervé... mais bloqué... je pense que cela nous a sauvé, car il avait commencé à se faufiler dans la trousse de toilettes...
c'était pas notre jour...
Heureusement!!! pour des "just married", c'était un peu nul comme lune de miel!!!!
Et puis tu ne serais pas là pour nous en parler... ohlala, ça aurait été dommage que tu n'existes pas!!!!


Bisous à vous 3.

Anonyme a dit…

Mais si qu'ils ressentent. Ils, chacun de ceux qui possèdent un morceau de ce qu'on a aimé de quelqu'un qu'il faudrait détester, ces "ils" qu'on ne mettra jamais tous ensemble parce que ce n'est qu'à petite dose qu'on peut supporter chaque partie, cette réconciliation, ces "ils" qu'on se demande un peu désespérement si on arrivera un jour à les accueillir tous à la fois, en grande fille, nos morceaux à nous aussi, en grande fille, en femme, en enfant, en maman, en épouse, en amante, les yeux planté devant la paix retrouvé, dire j'y suis arrivé... le voyage semble amorcé m'dame! J'aimerais parfois savoir être plus précis...

Anonyme a dit…

J'adore ce post !!!! Mais il est triste. Ah, le poids de l'enfance.

Véro a dit…

Alcolo : ça fait un moment que j'amorce mon voyage vers le ciel très bleu dont je rêvais tant, enfant... je lis à travers vos lignes, soyez sans crainte!!!!

Fanette : Je suis contente que tu aies aimé ce post, moi qui adore tant te lire...

Bisous à vous deux!!!

Pur bonheur a dit…

Tu es une femme forte chère Véro! Dure à abattre comme on dit. Quand tes filles seront grandes tu vas avoir tout ton temps pour voyager avec ton chéri, tu verras.