dimanche 9 mars 2008

Bye bye Blogger

Ca y est, Blogger et moi, on a rompu. Bien sûr, nous avons partagé une belle expérience ensemble... mon premier blog... moi qui ai tant hésité à me lancer... je dois dire que je lui dois beaucoup...
Seulement voilà, je vous savais tous mitraillés de pubs dès le premier clic, à cause des fonctionnalités qui manquaient et qu'on avait du rajouter... ça ne pouvait plus durer!!!
J'ai eu aussi la chance de croiser sur mon chemin de blogueuse, de très belles personnes... tout au long de l'année qui s'est écoulée... je tiens à vous dire à tous combien vous comptez pour moi... combien je vous porte avec moi chaque jour dans mon coeur et dans ma tête...
Je ne pars pas, je n'arrête pas d'écrire. Je ne pourrais pas, ou plutôt je ne pourrais plus. Vous êtes tous devenus indispensables...
Merci de me suivre donc sur Wordpress... je vous promets que ce sera toujours moi... en mieux encore...
Sans la gentillesse et l'aide de mon ami L'Alcolo, rien n'aurait été possible...
Il y a des rencontres qui vous bouleversent plein de choses, là, comme ça... en un mois de temps... c'est incroyable...
Merci à m'sieur l'Alcolo, à son adorable fiancée, la Félée, pour leurs talents et le temps passé sur ma très belle bannière... à mon homme, si patient, qui va s'attaquer à transférer les photos et les vidéos d'ici à là-bas...
Et à vous tous... d'être là... toujours...
Je n'ai plus qu'une phrase...
"Qui m'aime me suive!"....
A bientôt.... sur maviedemaman.wordpress.com

samedi 8 mars 2008

Samedi de feignasse


J'ai eu une bonne petite semaine de nounou. Bon, ça va en faire rigoler certains, je le sais.
Mais tant pis... je me sens d'humeur feignasse aujourd'hui. Voilà. C'est dit. J'ai comme une envie de larvitude sur mon canapé, de café qui coule toutes les deux heures de ma Senseo, de bougies qui me réchauffent et chargent l'atmosphère de vanille (Le soleil s'est encore caché derrière un épais manteau gris... soupir...)... bref, rien de bien compliqué...
Le "plein" de courses a été fait hier soir. Par anticipation de ma flemme. Jenfi m'a accompagnée. Julie a fait la baby-sitter. Les filles, les courses, ça les saoûle. Moi aussi. Mais mon frigo rimait avec famine. Alors j'ai dû me résigner.
Le vendredi soir, j'y vais jamais d'habitude. Du moins pas vers les 18h30, heure des sorties de bureau. Je m'arrange pour y foncer une heure avant, pour éviter le flôt... mais là, je devais attendre mon homme resté en heure sup au boulot, pour une panne pas rigolote du tout... alors j'ai attendu... (y a toujours un brin de ménage à faire)
J'aime bien faire les courses avec lui, car comme je suis une tête en l'air (mêlée d'une coquette), j'oublie toujours mes lunettes (çà alors???!!! comment ça se fait????)... donc les étiquettes, bah, je les vois pas toujours... ce qui fait hurler les filles... quand je reviens avec mes sacs bourrés de trucs qu'elles aiment pas...
Elles : "Maman, pourquoi t'as pris des Kinder délices à la noix de coco????... c'est pas bon la noix de coco..."
Moi : "Quoi????... mais j'en voulais au chocolat moi!!!! Mince!!!!"
Bref, j'ai des millions d'exemples... de trucs pas bons... mais qu'on a dü manger, enfin "qu'il" a dû manger... (Jenfi est un très bon éliminateur de bêtises achetées par sa femme aveugle... ouf)
Hier c'était cool. J'avais une paire d'yeux supplémentaires avec moi.
Je suis d'abord passée à la pharmacie de la galerie marchande pour reprendre un biberon spécial allaitement (pour l'adorable bébé que je garde)... j'aime avoir tout ce qu'il me faut... j'ai bien vu que la vendeuse me regardait de la tête aux pieds avec un air de dire "Hum, vous venez d'accoucher vous??? Z'avez pris votre temps, madame, avant d'enfanter..."
Mais j'ai rien dit...
Jenfi attendait à côté de moi avec un air souriant "Elle va le faire ou pas" se disait-il....????
Et bien non, même pas.
Je suis sortie avec mon bib sous le bras sans rien dire. Je lui ai souri, à mon homme : "Quoi???... oui, j'ai vu la tête de la vendeuse. Non j'ai pas raconté ma vie comme quoi je suis assistante maternelle, patatipatata... je fais des progrès, hein???"
Jenfi est un ours et moi une bavarde. Dommage. Mais là, j'ai fait un effort surhumain. Il était tard. J'avais hâte de remplir mon caddy et de rentrer à la maison.
Manque de bol. Premiers pas dans l'allée centrale, première rencontre amicale. J'étais contente de revoir cet ami, papa d'une amie de Julie. Jenfi m'avait faussé compagnie dès l'entrée du magasin, tournant à droite d'emblée au rayon de la WII (notre cadeau de Noël en retard, merci les ruptures de stocks!!!)... Donc j'ai pris des nouvelles de l'ami en question Puis on a convenu qu'une petite bouffe ensemble serait une bonne idée. L'ami m'a dit "Ouais, super, tu vois ça avec B., elle est quelque part, là, dans les rayons, tu vas tomber sur elle..."... j'ai dit ok mais je savais que sans mes lunettes, fallait vraiment que je la percute pour la voir. Donc, je l'ai pas croisée.
Jenfi est revenu vers moi un bon quart d'heure de remplissage de bouffe après. Content de lui. Enfin détenteur de la précieuse (et trop chère) console. (Merci papa Noël)... il a commencé à regarder mes emplettes et a constaté que j'avais pas fait trop de boulettes, pour une fois.
J'ai pesté contre le nouvel aménagement des rayons du magasin le plus proche de chez nous... je ne trouvais rien comme avant. Du coup j'ai eu moins de tentations. mais j'ai aussi oublié des trucs indispensables.
Ca m'énerve.
Revenir à la maison et voir qu'il me reste 3 pastilles pour le lave-vaisselle...
Y a qu'à moi que ça arrive...
Les oublis existentiels de ce genre... comme le PQ...
J'en ai marre...
Comptez-pas sur moi pour aller chercher les pastilles aujourd'hui. Non. Sûrement pas. Un samedi, c'est l'horreur de faire les courses. c'est plus de mon âge.
Non là j'ai juste envie d'écouter les 4 zouaves (Julie, Manon, Zoé et Jenfi) qui jouent devant leur boitier magique, dans notre chambre...
De me regarder un bon vieux DVD... un déjà-vu... mais un classique...
Russel Crowe me tente bien... un petit Gladiator, ça fait de mal à personne... surtout quand c'est filmé par Ridley Scott, un des mes cinéastes préférés...
Si vous me cherchez, je suis là, à côté, sur mon canapé, recroquevillée sous mon plaid polaire, avec ma tasse de café, juste dans la pénombre d'une bougie qui vacille...
J'ai préparé mes Kleenex (une fois installée, je ne me relève pas!)... Bah oui, même si je connais le film par coeur, je chiale à chaque fois...
Surtout à la fin...
Et ce petit morceau divin n'aide pas, avouez-le... je suis toujours pleine de frissons quand je l'écoute...
Allez la feignasse vous dit à plus tard...
Russel m'attend....

Les Enfoirés

Hier soir, c'était la seule soirée variété que je m'accorde dans l'année (Faux!!! j'ai regardé les NRJ music awards cette année,.. mais c'était juste pour Vanessa)... Tous les ans, je suis fidèle. A défaut de donner de mon temps dans les restos du coeur, j'achète le CD quand le "cru" de l'année est réussi... je n'achète pas beaucoup de CD, mais ceux des Enfoirés, j'en ai quelques-uns... glissés entre mes Kate Bush, mes Peter Gabriel, mes DM, mes Prince et autres trésors de ma jeunesse... (et oui j'étais aussi une fan de Prince, autre paradoxe de mes goûts musicaux... je ne me souviens plus combien de fois je me suis endormie avec "When doves cry" ou "Little red corvette" sur mes oreilles de petite lycéenne accro à son walkman... pff, trop de fois!!!...)

La Une s'est octroyée la diffusion des Enfoirés depuis quelques années.. (dommage, mais bon)... Le spectacle est à la hauteur, comme tous les ans... (fort heureusement pour les nombreux bénévoles qui y assistent)... L'enregistrement s'est fait à Strasbourg, ville de passage sur leur tournée en janvier dernier. Céline Dion était là, cet unique soir. Je pense que cela a forcé le choix de la date d'enregistrement (Audimat, quand tu nous tiens!!!). Céline ne vient pas tous les 4 matins en France... et encore moins pour faire la zouave avec les chanteurs français les plus en vogue du moment. Jean-Jacques Goldman est l'organisateur en chef de la tournée des restos. Ce sont de vieilles connaissances. Céline lui a fait un petit cadeau en donnant de son temps. A Strasbourg. Juste retour des choses.

J'aime regarder le spectacle des Enfoirés car les duos, trios, etc... sont toujours de qualité... les reprises sont bien choisies. Les costumes et les chorégraphies sont étudiés. Et le plus important : on ressent leur complicité et leur joie de tous se retrouver.
On se dit alors que ça doit bien se marrer en coulisses... ou dans les hotels le soir... on se dit que pour eux, ce doit être une partie de rigolade. Et pour nous, un vrai régal auditif et visuel.
Hier j'ai particulièrement apprécié la version remixée de "Je l'aime à mourir" de Francis Cabrel (J'ai tous les CD de Cabrel, c'est un incontournable pour moi)... j'ai aimé le match filles-garçons, avec les reprises de Mika et Fatal Bazooka... Le "double jeu" de Christophe Willem était excellent... et le quatuor Laam, David Hallyday, Céline Dion et Tina Arena sur "I wanna know what love is" était très réussi...
Chapeau... encore une fois... à toute cette équipe de joyeux lurons qui nous offrent un divertissemnt de qualité.

Le seule souci là-dedans, c'est que ça nous accapare Jean-Jacques Goldman. Il ne se consacre plus qu'à cela (c'est vrai que c'est une sacrée gestion et organisation, c'est tout à son honneur). Mais on a perdu un chanteur-compositeur de qualité. J'aime cet homme. Il m'émeut beaucoup. Rien que dans sa façon d'être.

Voilà, c'était mon enfoiré de billet...
je ne pouvais pas ne pas en parler...
Les restos, c'est important...
Trop de gens continuent d'avoir faim et d'avoir froid...
Beaucoup trop...
Coluche peut être fier depuis son petit nuage, la soirée était réussie...
Car il ne faut pas l'oublier, lui aussi, "il compte sur nous"...

Une de mes préférées de Jean-Jacques Goldman... pour le texte... et la mélodie....

jeudi 6 mars 2008

J'ai froid


C'était trop beau. Il y a quinze jours, nous avons eu une météo des plus douces, une de celle qui me fait aimer l'hiver. Mais ça n'a pas duré. Le froid est revenu. Bien sûr, j'aime mieux ça qu'une pluie fine qui transperce le corps... ou qu'un ciel gris et bas qui oblige à laisser la lumière allumée à longueur de journée... mais tout de même. J'aime pas le froid.

J'ai toujours les extrémités gelées (Ne vous attendez pas à des détails croustillants!!!!)... quand je dis "extrémités", ce sont les mains et les pieds, bien évidemment... vous allez me demander "Tu connais les gants et les chaussettes????"... bien sûr... en journée, c'est bon pour les chaussettes, j'assure... (euh, dehors les gants, pas dans la maison tout de même!!!)... mais la nuit, que faire???? Non, dormir avec des chaussettes, j'aime pas. J'préfère coller mes pieds sur mon radiateur de mari, c'est mieux!!!!! (je détesterais qu'on me le fasse mais lui il dit rien!!!!!).... donc ça va, la nuit, je gère. La couette jusque sous le pif, une vraie momie, ça le fait bien... (quel romantisme... à pleurer...)....

Je m'en rends compte, que je suis tout sauf romantique, voire érotique. Avec les années de mariage, je n'ai aucun souci à sortir mon pyjama fourré, à le revêtir, à oublier que j'ai des nuisettes en soie (des quoi?????)... non non, le genre de trucs qui vous remontent dans le dos toute la nuit et vous glace les reins... très peu pour moi... tant pis... j'suis pas érotique, j'm'en tape. J'ai froid avec les fringues érotiques. J'en connais qui dorment en survet. Je les appelle les vraies-frileuses-pudiques-et-migraineuses-à-la-fois Je ne suis qu'au stade frileuse. A quarante ans j'attaque le stade pudeur... et à cinquante ans le stade migraine... c'est ce que vous pensez, hein???
Je blague bien sûr...
Non si je vous dis ça, c'est que j'en ai marre moi, d'avoir froid. C'est vrai!!! Si je veux avoir l'air d'une femme en hiver, je me gèle. Y a pas d'autres mots.. Les bas, la petite jupe noire au dessus du genou, les escarpins, c'est bien sympa... mais ça caille là dessous!!!! Je ne peux tenir qu'une journée par semaine à ce rythme, sinon c'est direct le gros rhume et le pif bien rouge. Je me réchauffe donc les 4 autres jours ouvrables dans mon jean fourré, mon petit pull en laine, mon manteau long... le week-end, c'est selon... les invitations ou la flemmingite... je vous laisse deviner le genre de tenues dans les deux cas. Je conseille la flemmingite au moins le dimanche. Pour le moral. Et la sûreté d'attaquer la semaine en bonne forme.

Je dois être mémère quelque part. J'sais pas. L'autre jour j'ai voulu me payer un jean. Tout bête, basique. Le truc qui doit être un plaisir à porter, partout. J'ai fait les petits magasins de femme, genre Pimkie, cache-cache, Mim... et je ne suis tombée que sur des tailles basses. Je déteste. Je ne supporte pas d'avoir ça sur les hanches. J'ose même plus me baisser avec ce genre de falzard... ou alors il me faut une tunique longue pour cacher la misère... je ne comprends pas. Pourquoi je ne trouve plus de jeans sans taille basse??? Je ne demande pas le truc qui m'arrive sous les nichons, genre Coluche, non... juste un jean...
Du coup j'ai rien à me mettre. Faut que je reparte en recherche.

L'été va arriver, certes. Vive les pantacourts, les jupes et les petites robes légères... mais là, il fait froid. Et c'est le mois de Mars. Seulement....

J'aimerais apprivoiser mes frissons... et accepter qu'une femme doit porter des trucs non pratiques et légers pour être présentable. Mais j'y arrive pas. Je suis quelqu'un de pratique, par définition. Faut pas que ça me gonfle trop. Et le matin, je ne m'accorde que 10mns alors... voyez un peu le phénomène que je suis....

Pour toutes bonnes recettes qui allient chaleur et féminité, je suis preneuse...
Allez-y, confiez-moi vos secrets...
A l'approche de la quarantaine, y a comme un déclic qui s'enclenche... un constat de vieillesse... une envie de rajeunir...
Je promets de faire des efforts... si si... sauf pour le taille basse, ça non... pas question... je finis toujours ma journée avec un tour de rein tellement ça me crispe!!!! (pas nerveuse la nana!!!)

Mais pour le reste, je veux bien changer... promis...

mercredi 5 mars 2008

La télé fait bien les choses....

Vous le savez (ou pas??? dans ce cas, je le redis) j'ai vécu à Rouen. Deux ans. Notre échappée de dix ans à Paris touchant à sa fin en 2001, nous avons eu soif de verdure, de petits oiseaux, de plages, de... soleil...(faut peut-être pas non plus que j'en demande trop, c'est la Normandie!!!!).... nous avons donc fait un petit saut d'une centaine de kilomètres... entre la capitale et ma ville natale, le Havre... à Rouen. Donc. Au milieu des deux.
Mon homme est le mari idéal (si, si). Il m'obéit au doigt et à l'oeil (presque) Quand nous étions parisiens, que la pollution encrassait les poumons de nos filles (les joies de la bronchiolite), que le bruit nous agressait, que le loyer grimpait, nous faisions des listes... de villes... suceptibles de nous accueillir en mutation... J'avais fait une liste de "Oui, j'y cours" et de "Jamais de la vie".... Dans mes Oui figuraient Toulouse, Perpignan, Pau, Toulon, Rennes, Aubenas,... dans mes Jamais trônaient Bordeaux et Rouen...
Je vous le disais, mon mari fait tout pour que je réalise mes rêves. Avec l'expérience, je sais qu'il faut que je ne lui dise jamais ce que je déteste sinon il me déniche mon pire cauchemard!!!!!
Mais bon, je l'aime, malgré les défis qu'il met sur ma route!!!!
Nous voilà donc partis pour Rouen... en fait Malaunay, une petite ville près de Barentin plus exactement, toute jolie, toute mignonne... une maison, un jardin, une forêt au bout de la rue nous attendaient... l'idée était belle... alléchante...
J'ai aimé vivre dans cette petite impasse fleurie, où les maisons se faisaient face à face... où les gens se cachaient derrière leurs rideaux et ne sortaient jamais de chez eux... des "parisiens" venaient de débarquer (bah oui un 75 au derrière, ça colle une étiquette de parigot)... j'avais beau être normande, personne ne venait me voir... jamais... J'ai passé un hiver sans parler à un seul de mes voisins...
Puis le printemps est arrivé, les têtes sont sorties de dessous leurs chapeaux... les salons de jardin sont revenus peuplés les terrasses verdies par la pluie (ah bon, il pleut en Normandie, c'est nouveau!!!!!?????)... je commençais à mettre un visage sur ceux qui se cachaient derrière leurs rideaux quand je descendais à l'école, avec ma marmaille... enfin...
Claudine et Jean-Noël habitaient en face de chez nous... la même maison... ils avaient deux enfants (qu'ils ont toujours)... et semblaient vraiment très sympas en apparence...
Nos filles ont commencé à se fréquenter... cela a permis de faire un lien... de trouver un prétexte pour un apéro... et une belle amitié a suivi... jusqu'à notre départ en 2003... pour le Havre...
Nos vies ont alors pris un chemin différent... ce fut assez difficile de les quitter... tout comme nos autres amis et voisins, Sandrine et Christophe, à qui je pense beaucoup aussi, et qui méritent un petit billet à eux seuls...
Claudine et Jean-Noël ont toujours su nous surprendre... en arrivant au Havre à l'improviste, un dimanche matin où nous trainions en pyjama, avec un bon couscous sous le bras... en nous programmant des soirées barbecues sympas, alors que nous revenions du sud de la France, de chez ma belle-famille... éreintés, et le frigo vide... en nous prenant notre aînée chez Eurodisney, un dimanche d'hiver, où Julie manquait d'étincelles dans les yeux...
Nous avons été bien gâtés...
J'espère qu'ils le savent...
On ne leur a pas assez dit.
Je m'en rends compte, là, ce soir...
Pourquoi ce soir?
Parce que j'ai vu un reportage au journal de la Une (oui Odile, tu lis bien, la UNE!!!!)... et j'ai vu ma Claudine, là, à la télé... dans son élément (elle travaille dans la déco)... toute belle, toute sûre d'elle... (l'extrait est court... mais je ne résiste pas à l'idée que vous passiez à côté d'un conseil spécial sticker donné par Claudine!!!!)
Je ne l'ai pas revue depuis qu'on vit à Bordeaux... la distance... les lieux de vacances à l'opposé (ils sont davantage Méditérannée qu' Atlantique!!!)... le temps qui passe...
Claudine, tu n'as pas changé tu sais...
C'est bizarre d'être tombée sur toi là... assise depuis mon canapé...
Je voulais vous dire que vous nous manquez.
Et qu'on vous aime très fort.

mardi 4 mars 2008

Mon frangin


Je parle beaucoup de mon père (et franchement, comme lecture réjouissante, y a mieux), de ma mère (par ci par là) et très peu de mon frère. Pourquoi? J'en sais rien. C'est une façon de le protéger, mon "petit frère" (c'est lui l'aîné, de cinq ans, mais les rôles se sont inversés... allez comprendre...)...
Il a été là avant moi, donc il a connu notre père bien davantage. Et dans de meilleures conditions. L'alcool était moins dévastateur avant ma naisssance... mes parents vivaient chez mon grand-père et ma grand-mère (ils avaient fauté avant le mariage, ils étaient bien jeunes!!!...)... le grand-père menait tout le monde à la baguette, mon père y compris. Tout tournait rond. Une petite taloche derrière la nuque, un petit avertissemnt du style "tu touches pas un cheveu de ma fille sinon tu prends la porte"... suffisaient à faire de mon père un homme sobre. En apparence. Mais sobre.
Le grand-père a eu un infarctus en 1968. La belle aubaine. Je suis née en 1969. Mon père a pris "sa" famille sous le bras et a déménagé... le calvaire a alors pu commencé... lentement, mais sûrement...

Mon frère était adoré par mon père. Jamais il n'était question de le blesser moralement, de le rabaisser, de le punir. Il était tout puissant. Cela n'a absolument pas créer de tensions entre mon frère et moi. Je n'étais pas jalouse de sa place de favori. Je ne voulais pas d'un père à cette image. Non. J'avais fait une croix dessus. Mon frère avait eu l'intelligence de me materner, beaucoup, de s'occuper de moi. Il préférait m'amener jouer dans le quartier avec lui, au risque de me traîner comme un boulet, petite chialeuse que j'étais. Il ne rechignait pas. Il préférait me savoir dehors, à me ramasser les dents sur le bitume avec mon vélo sans freins, à m'écorcher les genoux avec mes patins à roulettes en ferraille qui dépassaient de mon bout de pieds (car on avait perdu la vis de serrage pour fixer la pointure)... j'étais la reine des accidents domestiques... mais c'était toujours mieux que d'affronter mon père chaque soir de ma vie....

En 1978, quand mon frère a arrêté le bras décharné de ma mère, incapable de s'arrêter dans ses coups meurtriers, quelque chose s'est cassé en lui... à jamais... il a sauvé son père... de la mort... ma mère aurait fini par le tuer... mais il ne s'est pas sauvé "lui". Il a probablement vu la scène sous un autre angle que moi, avec des sentiments différents... je ne sais pas... nous n'en parlons jamais... nous ne pouvons pas... seuls nos yeux parlent de cette soirée où notre âme d'enfant s'est brisée à jamais... perdue... écoeurée... quand nos proches en discutent avec ma mère, lors de réunions familiales, pour dire entre eux "tu crois pas que Véro et Christian, ils s'en sont bien sortis avec ce qu'il ont vu ce jour là????" Nos regards se croisent, nos mains tremblent, mais aucun son ne sort... comme le soir du drame... où aucune voix ne sortait plus... je me souviens avoir vu mon frère pleurer sur l'épaule de ma mère, pleine de sang, le couteau encore dans ses mains... en répétant "qu'est-ce qu'on va devenir, il va mourir... qu'est-ce qu'on a fait..."... Moi j'étais plantée devant mon père et je ne le quittais pas des yeux... je pense que la vue des organes m'anesthésiaient complètement... j'étais incapable d'analyser ce que je voyais sortir de lui... Une voisine de pallier est venue m'empoigner et me cacher les yeux, bien trop tard... mais je l'entends encore dire à son mari qui était derrière elle "Oh mon Dieu, la petite a tout vu..."...

J'ai réussi à surpasser ce que j'avais vu. J'en suis persuadée. J'avais neuf ans lors des faits mais j'ai occulté beaucoup de choses. Pour avancer. Mon frère avait quatorze ans. Il n'a rien occulté du tout. Jamais.
La logique aurait voulu que je sombre et pas lui. Mais il en a été autrement. J'ai commencé à me libérer du poids de mon père à partir de ce moment-là... Mon frère lui a perdu toute sa joie de vivre, sa confiance en l'humain, en ce qu'il a de bon.

Mon frère a 44 ans bientôt. Il est célibataire. Il vit à Paris. Il est fonctionnaire. Lui aussi.
Jamais il n'aura d'enfants. Il n'en veut pas. A quoi bon? Pour être un père comme le sien? Absent? Non, autant ne pas fonder une famille.
Une femme? Il n'en a pas. Il la rêve, l'idéalise. Mais ne la trouve pas. Elle doit être à l'image de la mère si forte que nous avons eu. Elle doit le prendre avec son âme d'enfant brisé. Tout s'est arrêté pour lui à quatorze ans. Il n'a jamais bougé de là depuis. C'est donc un adulescent... qui ne veut pas grandir. Il le dit tout le temps. Il ne veut pas vieillir. Il a trop de choses à faire. Et puis on lui a volé son enfance, il n'en démord pas. Les quatorze premières années de sa vie. Il les veut. Il les attend. Elles doivent être à la hauteur du préjudice subi. Jamais il ne doit souffrir à nouveau. Sa loi "personnelle" le lui interdit. Il est comme ça, intolérant face à la vie. Il la guète, la toise. Lui ordonne de ne lui amener que des belles choses. Alors il reste seul, sans soucis... c'est la meilleure solution pour ne pas prendre de responsabilités. Et pour contourner la réalité.

Je suis à des années lumières de ce raisonnement. Je ne considère pas qu'on me doive quoique ce soit. Je me dois juste à moi-même de ne pas faire de mauvais choix, si possible. Car chaque jour compte. Mais j'accepte les règles du jeu. Celles de la vie qui distribuent son lot de drames même si on en a déjà connus... je n'ai aucun privilège. Même avec l'enfance que j'ai eue. Je n'ai aucune étiquette sur le front avec la mention "Ne pas embêter la jeune dame, elle a assez ramassé de baffes, stop"... non... certains avancent dans la vie et ils ne leur arrivent jamais rien. Tant mieux. C'est le destin. Mon frère hurle à l'injustice. Moi je lui réponds que c'est la vie..

J'aimerais le voir s'adoucir et se confronter au fait qu'il n'est pas intouchable. Mais on ne peut pas dialoguer. Avec tout l'amour que l'on se porte, on passe au dessus de nos divergences. Mais j'en souffre. Pourquoi ce refus d'avancer, de prendre la vie comme elle est??? Je ne le comprends pas. Des fois il me fait peur. Presqu'autant que mon père. mais pour d'autres raisons.

Nous discutions dernièrement de sa petite vie de parisien... qui sort tard, rentre à pieds en plein 18ème de chez ses pôtes... part bosser à 5H du mat... prend le premier métro... il me disait qu'il croisait souvent le matin les fêtards, les "sorties de boîte"... à moitié affalés sur les bancs du métro... alors que lui arborait son petit uniforme de fonctionnaire, prêt à embaucher... nickel... on lui demandait souvent des clopes (il ne fume pas), ou si il avait un portable... un MP3... mon frère est quelqu'un de serviable, de gentil... mais ce qui est à lui, est à lui... il part du principe qu'on ne doit pas lui prendre ce qui lui appartient... cela fait partie de ce que j'appelle son côté borné et trop rationnel...
Une fois, quelqu'un a sorti un cutter, lui a tailladé l'oreille et s'est barré avec je ne sais plus quoi... son porte-feuille je crois... il était plus jeune... il n'avait pas vu le vent venir... mais il n'a pas digéré...
Il me disait donc que si les nombreux fêtards qu'il croise le matin tentaient de lui piquer son téléphone ou son fric, il ne se laisserait pas faire... comme ce fameux jour où on lui a bléssé l'oreille...
Moi, je suis peureuse. Je n'apporte aucune valeur au matériel. Ca se remplace. Je file tout.
Nous avons eu un dialogue de "sourds", encore une fois...

Moi : "J'espère que si on t'agresse sur le quai, à 5h du mat, alors qu'il n'y a que eux et toi, tu files ton téléphone et tu te tires!!!???"

Lui : "Alors sûrement pas, c'est MON téléphone!!!"

Moi : "Et alors, je t'en payerai un autre, on s'en fout du téléphone!!! Voyons, de nos jours, on te plante pour un MP3 alors joue pas au héros, merde!!!"

Lui "Mais je suis un héros!"

(Je pense alors "C'était il y a longtemps, tu as sauvé notre père... c'est loin... c'est fini... passe à autre chose..."

Moi : "Arrête tes conneries, tu donnes et tu laisses tomber"

Lui : "Non, je sais me défendre"

'je pense "ça je le sais, on dirait notre père quand tu t'énerves..."

Moi : "Justement, tu as assimilé la violence qu'on a vécu comme mode de fonctionnement. C'est une erreur."

Lui "Non je ne suis pas d'accord. Si quelqu'un veut mon téléphone, et m'oblige, je me défends. Il doit respecter la loi."

Fin du dialogue....

Je sais trop combien il est nerveux, et complètement irréaliste sur la vision de la loi chez certains individus. Mon frère est quelqu'un que j'aime énormément. Mais sa vision des choses me fait peur. Il en souffre, paraît tout droit débarquer de la planète Mars et suscite des débats sans fin...
Mon frère vit en théorie...
Jamais en pratique...

La vie lui a cassé ses idéaux il y a bien longtemps... quand il a arrêté le massacre parental...
Pour moi, ce fut l'inverse...
C'est à partir de ce moment-là où j'ai commencé à avoir une vie...
Je ne comprends pas pourquoi nous ne sommes pas sortis égaux de tout ça... toujours pas...

lundi 3 mars 2008

Faire connaissance...



Ce matin, j'ai accueilli en garde un tout petit bout de chou de deux mois et demi... Nous avions déjà fait un petit peu connaissance, par le biais des visites répétées de ses parents... entrevues servant à la mise en place du contrat de travail, la plupart du temps... mais aussi pour le laisser quelques heures chez moi prendre ses repères....

Je pense que les parents s'imaginent être seuls à subir le bouleversement de la séparation d'avec leur bébé... la maman est généralement assez déprimée et stressée quand elle depose son petit pour sa première "vraie" journée de garde... les larmes ne sont pas loin de couler... la tendance à tout dire en bloc, à s'éparpiller en donnant le sac à langer, à vouloir faire un dernier calin et partir vite sinon ce sera trop dur... est là, perceptible... normale... et terriblement contagieuse... quand le bébé comprend que sa maman ne va pas bien...
Le bébé sent tout. Je ne le pensais pas... avant...
Quand Julie a débarqué dans nos vies de jeunes parents inexpérimentés, tout semblait être réglé comme une pendule : biberon-dodo-change des couches-calins précieux... c'était notre quotidien, du moins les trois premiers mois... ensuite Manon est née, éclatant toute la douceur et la facilité de notre première expérience... elle pleurait énormément, se tortillait beaucoup, vomissait presque tout... nous étions fort heureusement sevrés des longues et bonnes nuits, des grasses matinées, des journées pantouflardes à se regarder le nombril... Julie avait su nous bouleverser notre rythme... nous étions donc rôdés et compréhensifs lorsque Manon a mis un point d'honneur a être moins "facile" que sa soeur... heureusement... car ce fut assez éreintant... surtout qu'à notre fatigue physique s'ajoutait la fatigue nerveuse dûe à ses soucis de santé...
J'ai donc su, grâce à Manon et à son passage en néonatologie, qu'un bébé, ça comprend tout, tout de suite...

Le petit bout de chou a fait une grimace en voyant sa maman lui déposer un bisou humide sur le front,, chargé d'émotion et de déchirrement... mais une fois la porte fermée, il a commencé à se dire que c'était peut-être bien l'heure du casse-croûte... et que c'est pour cela qu'il grimaçait, et pas pour autre chose qu'il ne comprenait pas trop....

Les bébés sont extraordinaires... leur estomac est extrêmement bien réglé... même que pour vous, ça semble tellement rapproché les signes de famine que vous aimeriez bien que l'estomac s'endorme un petit peu là... juste une heure de plus...
Là c'était l'heure... du biberon...
Ce fut un régal... j'adore les voir se jeter fébrilement sur la tétine... bougeant la tête dans tous les sens, presque craintifs que l'embout leur échappe...les deux petites mains se sont croisées l'une sur l'autre, dans un état de plénitude... et j'ai écouté ce son petit "râle" de contentement remplir le calme de la pièce... nous étions bien, là, tous les deux... pour notre premier tête à tête...
Je lui ai expliqué où il était, qui j'étais, pourquoi il était ici... je suis persuadée que sa maman l'avait déjà fait, il a des parents adorables... mais je devais moi aussi, lui dire ce que je ressentais vis à vis de sa venue...

Ce n'est pas si simple pour la nounou... chères mamans qui me lisez, ne croyez-pas que cela ne nous donne pas de stress et d'inquiétude... non non... ce serait inquiétant d'ailleurs de ne pas avoir d'appréhension face à un petit être qui arrive chez nous, dans notre famille, alors que nous le connaissons à peine... non, c'est assez émoustillant, à vivre...
J'ai passé mon week-end à laver mes turbulettes, mes tapis de jeu, ma housse de relax... ma poussette double aussi.. j'ai ressorti le parc, les petits jouets premier âge, le stérilisateur, les biberons... tout y était... rappelant de vagues et lointains souvenirs quand ils avaient servi à une de mes trois filles... j'ai compris que c'était parti pour un rythme de biberons espacés de 4h... pour des fesses sales régulières... pour des micro-siestes salvatrices... pour des pleurs d'affamés en plein "rush" du midi... alors que j'ai une tablée de trois autres enfants qui m'attend... voir un mari qui rentre manger, si son emploi du temps le permet...

Tout a été comme prévu... les bibs, les changes, les petites siestes... par contre au niveau pleurs, il est vraiment discret... c'est un ange... il chouine à peine, d'un air de dire "euh, j'ai peut-être un petit creux, là, je dis ça comme ça... au cas où..."... il m'a laissée finir mon repas et s'est lové dans mes bras tranquillement pour dévorer son 150ml tout juste tiède...

C'est marrant comme un bébé qu'on ne connait pas se love bizarrement... comme si le moule des bras de sa maman était le seul qu'il connaisse et apprécie... il a fallu que je teste plusieurs positions avant de trouver la bonne... celle qu'il préfère... pour mes filles, c'était une évidence... je savais comment les porter, les réconforter, les calmer... là je dois tout apprendre de lui... le familiariser avec ma façon de faire, d'être et de vivre...
Il est adorable...
Pour une première journée loin de sa maison, seul endroit qu'il affectionne, il a été très courageux... et mignon...

J'ai toujours tendance à comparer ce qu'éprouve un bébé lorsqu'il arrive chez moi à un phénomène bizarre... celui qui consisterait à me placer du jour au lendemain dans une ville, dans un pays étranger, que je n'ai jamais visité... juste là, posée, larguée dans un petit hotel ,certes confortable mais si loin de ma vie... de ce que je suis... sans ceux que j'aime avec moi...
Cela serait si étrange, si destabilisant... juste des inconnus partout...
Combien de temps me faudrait-il pour oser sortir de l'hotel... ou aller parler à quelqu'un qui ne me comprend pas... ???
Combien de temps cela me prendrait-il pour apprendre la langue du pays... pour m'imprégner de la culture... de la façon d'être des résidents???...
Je ne sais pas...
Mais ce doit être dur... à vivre...

Ce petit bout de chou est un vrai petit guerrier, qui n'a peur de rien, et s'accomode vite de la situation...
J'en suis ravie...
Car nous sommes partis pour un petit bout de chemin ensemble...
Mon Noé revient mercredi...
Il va avoir un nouveau petit "copain"... certes un peu petit pour jouer avec lui... mais il sera content de lui ramasser ses jouets, de les lui tendre... de lui tenir la petite main...
Bien sûr il faudra me partager... mais je lui ai déjà expliqué la situation... et il sait très bien que je ne suis pas sa maman, mais sa nounou... qui n'a pas que lui à s'occuper...

Les enfants sont extraordinaires... ils comprennent vite, très vite...