Je suis en vacances. Les parents de mes petits loulous (je suis nounou je le rappelle, au cas où!) sont soit en Italie, soit en train d'accoucher (du moins en ce qui concerne l'une des mamans)... donc je ne revois mon petit monde que fin août, et fin octobre... Je suis donc glandeuse à plein temps. Non, je n'ai pas vendu mes filles : elles sont bien là, en chair et en os (ouf!). Comprenez juste qu'en Catalogne, nous n'avions ni télé, ni ordi, ni téléphone... juste nos bras pour nager, nos pieds pour fouler des petits villages ornés de vieilles pierres et de fleurs magnifiques, nos rires pour montrer combien c'est bon de ne rien faire et de vivre avec 30° du matin au soir... c'était le pied.
Revenir à la maison veut dire revenir à la civilisation. Donc elles sont dans leur chambre adorée, elles se lèvent tard, traînent avec moi au petit dej, s'habillent tard, restent cloîtrées dans la fraîcheur de la maison qui repose derrière les volets mi-clos tellement il fait chaud... ressortent le soir venu pour le repas sur la terrasse et le prélassage sur les chaises longues... nous vivons sans heure, sans contrainte... ça fait du bien... moi qui suis d'ordinaire chronométrée et méga organisée... je décompresse.
Jenfi est rentré tout à l'heure, bien assoiffé après deux heures de route sans clim (plus l'habitude)... Nous avons pris un thé glacé devant l'excellente émission (anglaise) de Matt James (le jardinier des villes) diffusée sur la chaîne Discovery Real Time (pour mes amies québécoises, je signale que j'ai aussi le loisir d'y découvrir "décore ta vie", "mééééchin chingemin" et "Manon tu m'inspires"). Nous adorons le concept et le talent de ce petit paysagiste bien sympa et imaginatif. Grâce à lui, j'ai appris comment aménager mon jardin de ville à moi, grand comme un mouchoir de poche (si si, guère plus grand!)... J'ai encore du boulot concernant la déco du salon de jardin (Jenfi!!! laisse-moi faire ma table en mosaïque!!!!) mais ça commence à prendre forme...
Bref nous admirions le beau jardin que Matt James réalisait sous nos yeux quand Jenfi m'a dit entre deux gorgées de thé à la menthe.
"Il parait que la lavande a choppé une cochonnerie, un cytoplasme... ça peut toucher les jardins aussi, mais bon, pour l'instant ça râle en Provence!"
"Quoi? c'est quoi ce truc? La Provence sans la lavande, non mais où va t-on??????"
Moi la Provence, j'aime. J'ai encore jamais rencontré personne qui dise "j'aime pas" mais bon, je souligne et je réïtère, j'aime. Nous avons failli habiter à Menton. La mutation est tombée en 1997, un peu comme un cheveu sur la soupe. Nous étions encore trop fragiles et inquiets pour enlever Manon aux meilleurs hopitaux qui existent (parisiens forçément). La capitale nous a donc gardé sous son aile.
J'ai aimé Menton. Très beau. Très chaud. Très classe. Nous avons failli faire mourir étouffé le type de la première agence immobilière dans laquelle nous m'étions les pieds, mais bon, il a survécu.
"Alors vous cherchez un appartement de type..."
"4, un appartement pour un couple avec deux enfants...."
Il est devenu blême. j'sais pas comment je devais le prendre : à son air, il fallait qu'on appartienne à la catégorie "retraités friqués", "gagnants récents du loto" ou " couple de cadres sup parisiens habillés en bobos, sans mioches"... sinon nous n'avions rien à faire à Menton. Fallait comprendre le message, et obtempérer.
Les couples avec deux enfants, y en a pas à Menton. Donc pas de type 4 en location.
Cela a fait tilt au niveau des ressources humaines de la Poste car un mois après, on avait un préavis de mutation pour Marseille. Trop marrant les zozos qui travaillent dans ces services. Comme si j'avais que cela à faire moi, prendre le TGV tous les mois, squatter un camping ou un Formule 1, demander aux grands-parents de venir garder les filles une semaine pour recherche de nid douillet!!!!!pfffff!
On a refusé. Bien sûr, Marseille, on aime aussi. C'était pour travailler vers le vieux port. le grand bureau de Poste, là, à côté de la galerie marchande (allez, faites un effort, bien sûr que vous voyez où c'est!)...
Une opportunité qui n'est pas arrivée au bon moment... dommage...
Moi je dis "ça devait pas se faire", voilà tout...
Bien sûr, des fois j'y repense, à ce rendez-vous manqué. Mais je suis heureuse, j'aime mon Aquitaine...
Alors vous pensez bien que si on enlève la lavande à la Provence, ça me désole... C'est comme lui enlever le pastis, les cigales, la pétanque et le mistral...
Cela fait partie du paysage, il ne faut pas y toucher...
Tiens! en parlant de Provence, je me souviens de nos dernières vacances dans le coin : Hyères, Toulon, Cassis, les merveilleuses Calanques... suivie d'une visite chez des amis dans le Lubéron (superbe!), aux Baux de Provence... Ahlala, Julie avait 10 mois, ça commence à dater, croyez-pas????
Dites les amis en question, vous voulez pas quitter Bruxelles et revenir dans votre fief familial, près de Gordes et Roussillon??????.......
vendredi 3 août 2007
La Provence... sans lavande!!!!!!!!!!
Publié par Véro à 17:42
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3 commentaires:
La provence sans lavande!!! C'est comme le Saguenay sans bleuets, ça!
Et puis, si on est rendu à vous exporter "Manon tu m'inspires" et "Méchant changement"... Misère!
Tout à fait d'accord, Marie-José!
Je te rassure, on survit à "Méchant changement" et "Manon tu m'inspires"... sauf que je vous imagine tous au Québec avec des canapés beiges à fleurs roses, de la moquette verte et des doubles rideaux assortis!!!
Non, je blague...
Ceci dit, je constate que dans toutes les émissions québécoises de déco que je lorgne, il y a une grande salle de jeux pour les enfants au sous-sol, trop cool!!!
je veux la même!!!
Allez, je te laisse, c'est pas le tout, je suis à "Nowel 2006" dans ton merveilleux blog... Mon homme va même le lire, je suis trop fan, il est inquiet!!!
quoi ??? une maladie sur les lavandes??? allez encore un truc que je vais arriver à choper !!! Ah non alors je vais arracher toutes mes lavandes c'est bon je sors de mon zona j'ai pas envie de me choper le truc des lavandes !!!
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