dimanche 22 juillet 2007

La Catalogne

Ca y est. Les deux semaines ont filé à une allure folle. J'ai attendu toute une année ce repos couleur bleu marine... ce paysage aride bordé de mers turquoises... ce violet d'une bougainvillée aggripée le long d'une maison ocre... et c'est déjà fini. J'ai senti ce matin au réveil que le sable partait déjà des draps du lit, comme pour me dire au revoir... j'ai écouté les vacanciers arriver dans les locations voisines aux nôtres, heureux d'avoir atteint leur but après une nuit de route... et j'ai osé les jalouser trente secondes.
C'est toujours dur de partir de l'Escala. Il y a quelque chose là bas qui m'est indispensable. Je me suis endormie hier soir aux côtés de mon petit homme, dans le canapé lit, face à la terrasse ombragée et cachée des regards... Nous avions ouverts la porte fenêtre en grand, l'air était chaud... le petit bar du bout de la rue accueillait encore les fêtards qui avaient traîné sur le bord de mer. Leurs rires nous parvenaient et nous berçaient... Je lui ai dit à voix basse, comme pour ne pas couper la parole aux joyeux lurons du trottoir d'en face :
"Tu sais, on commence à connaître tous les coins de Perpignan à Barcelone, et pourtant, je ne me vois pas ne pas revenir ici l'an prochain... pourquoi je ressens cet attachement?"
Il n'a pas paru surpris.
"ouais je me le disais moi aussi!!!!... j'ai toujours dit que je détestais l'idée d'avoir un point d'attache quelque part, que fallait passer à autre chose, mais là, j'y arrive pas non plus..."
J'ai souri. Nous étions bien faits dans le même moule, lui et moi.
L'idée de nous ressourcer là-bas me parait logique, vicérale, écrite d'avance. Ce petit coin de la planète est "notre chez nous". Il y a toujours un endroit quelque part qui nous ressemble, qui nous attend... Nous l'avons trouvé. Nous en sommes convaincus. Il n'y a pas d'explication. On ne tient pas particulièrement à en trouver une. On sait juste que nous sommes toujours remplis de joie là bas. Et on se prend à rêver d'y acquérir un pied à terre, un jour... comme pour y marquer notre empreinte... notre avenir aussi...
Ce matin, la chaleur a accompagné chacun de mes gestes remplis de désinvolture... boucler la valise, défaire les lits, balayer, nettoyer... tout était mécanique... j'ai regardé passer les nouveaux vacanciers chargés de leurs bouées et équipements de plage par la fenêtre entre-ouverte de la chambre où dormaient les filles...
Nous n'allions pas les suivre, tout justes vêtus de notre maillot et de notre paréo, affublés de nos casquettes et lunettes noires, nos dessous de bras chatouillés par la largeur de nos sacs de plage contenants les inévitables seaux, pelles, tubas, crème solaire, tente de plage, parasol et bouquins en cours...
Nous n'allions pas nager jusqu'à la limite autorisée, couler papy en douce, faire trois fois la planche parce que Zoé détient le record de flottaison et qu'on s'est juré de la battre... Nous n'allions pas replier notre étalage vers treize heures, foncer prendre un poulet rôti et s'attabler affamés comme des nageurs éreintés...
Nous n'allions pas prendre un café sur la terrasse à moitié avachis par la chaleur maximale de la journée, devant un "femme actuelle" bourré de conseils de régime et de bronzage sublime, avec en bruit de fond le tour de France que papy tente de regarder entre deux ronflements dans le salon bien frais...
Nous n'allions pas ressortir vers seize heures pour visiter Pals et son architecture médiévale.... déambuler dans les ruelles étroites de ce petit village fleuri et magnifique, attirés par les céramiques colorées qui débordent dans les rues piétonnes... Nous n'allions pas revenir vers vingt heures et se jeter sur ce super chorizo et cette sangria fraîchement dénichés chez un producteur du coin... accompagnés des tartines toastées, frottées à la tomate et tapissées d'un anchois que nous ne dégustons que là-bas... Nous n'allions pas faire la balade du bord de mer vers vingt deux heures, happés par la foule, enivrés par les vendeurs de glaces et de granitas qu'aiment tant les filles, amusés par les mimes, peintres et danseurs amateurs qui bordent la promenade... Nous n'allions pas rentrer exténués, les pieds pleins de poussière et de sable, avec les filles ravies d'avoir fait un tour de karting à la foire qui boucle la promenade du front de mer... la mine bronzée et rayonnante, la bouche assoiffée par les rires qu'elles ont lâché sans retenue...
Non, nous n'allions pas faire tout cela...
Nous sommes partis, avec un pincement au coeur et avec l'envie de crier "à dans un an l'Escala!!!!" tout en sachant que c'est difficile de savoir... ce qu'on fera dans un an...
Nul doute que nous avons rechargé les batteries...
Nul doute que je suis en pleine forme...
Nul doute que les filles ont une mine de capitaine...
Nul doute que ce n'est qu'un "au revoir"...
Le petit sourire en coin que j'ai eu aux lèvres en quittant ce bord de mer de Catalogne n'était pas de la tristesse, mais un signe de connivence et de certitude que L'Escala et moi, c'est une longue histoire d'amour... qui n'a pas dit son dernier mot... ce n'est que le début... le tout début...

Souvenirs de Catalogne:

samedi 7 juillet 2007

bye

Ca y est, je vais un peu me poser. Me mettre un peu devant HEROES, même si je l'ai déjà vu, c'est trop bien!!!! Dommage que la musique ait été changée (La Une et ses procédés à deux balles!)... la bande son originale est trop belle, ça gache tout. Je préfère également la V.O, mais bon, je vais peut-être arrêter de me plaindre!
Oui car se plaindre quand on part en Espagne demain, c'est pas permis!!!!
Deux semaines en Catalogne, une petite halte chez nous, et zouh, direction Le Havre, chez mes parents, jusqu'au 30 Juillet.
Mes parents ont internet, je ne manquerai pas de venir voir "mes blogs"...
Merci à tous ceux qui me lisent et me liront...
Affectueusement...
Et Bonnes Vacances à tous!

un bébé qui ne naîtra pas

Vous le savez, je suis assistante maternelle. J'aime mon travail. Les enfants m'apportent énormément d'amour et de joie. Ils font un petit bout de chemin avec moi, ne se souviennent pas, mais moi je ne les oublierai jamais.
Au bout de plusieurs années, le bouche à oreille fonctionne. Je n'ai pas de mal à trouver des bébés à garder. Je suis très chanceuse.
Je suis très impliquée dans la vie scolaire de mes filles. j'ai toujours participé à des activités biblio, sorties, et aux préparations des fêtes scolaires. La maman du petit Noé que je garde est institutrice en CM2. Noé est né avec une malformation rénale. le fait que je sois disponible à travailler avec les vacances scolaires en moins, et le fait que je sois habituée à la "maladie", dirigent les parents vers moi.
Manon a eu une maîtresse très gentille l'an dernier, avec laquelle j'ai sympathisé au fil du temps. Nous avons eu beaucoup de discussion du fait de la prématurité de Manon, de sa différence, de son côté surdoué. Cela nous a beaucoup rapproché.
Cette maîtresse s'apprête à accueillir Zoé l'an prochain, en CE2. J'étais ravie, tout allait bien se passer.
En avril dernier, cette jeune maîtresse est venue vers moi, au portail de l'école, m'annonçant avec joie qu'elle était enceinte et qu'elle espérait que je puisse garder son titounet en 2008, fin mars.
J'étais ravie. Je savais que j'allais avoir une petite Louloute de 3 mois en octobre, Noé encore une année car il ira à l'école en septembre 2008, cela ne poserait pas de problème. Je suis agréée pour trois enfants. Et je viens de changer ma kangoo pour une logan 7 places.
Nous venons de faire la kermesse scolaire, il y a 8 jours. Naturellement, nous avons parlé ensemble du bébé à venir, contents de partager un verre, une danse. Nous avons projeté de nous voir un soir, pour qu'ils puissent connaître notre univers, notre famille... ça tombait bien, je ne connaissais pas le futur papa, et il était là. Nous avons convenu de nous voir mardi dernier. On a passé une bonne soirée. Zoé était intimidée et disait en douce "c'est vrai, tu vas garder le bébé de ma maîtresse, maman???"...
Nous étions amusés, et nous nous sommes quittés en espérant se retrouver à la rentrée. Je lui ai dit de bien prendre soin d'elle car elle venait de déménager, il y a une semaine. Elle semblait très fatiguée.
Il y a trente minutes, le téléphone a sonné. J'étais en train de finir de repasser, dans le cellier. Je n'ai pas entendu. Jean-Phi a décroché. Il vient de venir vers moi, blanc comme un linge, embêté.
"Véro, c'était la maîtresse de Zoé. Elle vient de perdre son bébé ce matin, elle part à l'hopital..."
Je n'ai rien pu répondre. Et je ne sais toujours pas quoi dire. Je suis secouée.
Nous nous sommes vus il y a 4 jours, nous avons projeté tant de choses sur un bébé qui ne naîtra pas... je suis bouleversée. C'est un si gentil couple. Leur bonheur était communicatif. Nous n'arrêtions pas de matérialiser ce petit être tant attendu.
Bêtement, je m'en veux d'avoir fait cet entretien, de les avoir mis dans un contexte réaliste... Je savais que l'échographie avait révélé un utérus bicorne et nous avions jugé préférable de nous voir maintenant, dans le cas d'un arrêt maladie... ce petit couple n'habite pas Villenave. Je voulais qu'elle parte en congé maternité rassurée. Elle était d'ailleurs enchantée, le papa aussi.
"Si vous saviez comme c'est un soulagement de vous avoir trouvé, de voir que notre bébé va être bien, ça me sécurise beaucoup..."
Ce fut les derniers mots échangés, avant qu'on se quitte.
la vie est cruelle. Je suis si triste pour eux deux. je vais lui écrire un petit mot, par le biais d'internet. Jean-phi m'a dit que je ne pouvais pas la rappeler, elle partait de suite. Vers un douloureux travail de deuil...
Je pense à tout ce que j'ai lu dernièrement à travers la maman de Zoé et de Timothée. Je me suis demandée pourquoi j'étais tombée par hasard sur ces blogs si intimistes, si douloureux. Et je suis face à un décès de bébé, complètement démunie. Je ne sais pas comment les aider, quoi dire, j'ai peur de mal faire.
Ils étaient si heureux....
J'espère que la vie saura leur donner la force de continuer, de vivre, et d'avoir un autre bébé... c'est trop injuste... elle n'était qu'à 4 mois de grossesse...
4 mois, c'est suffisant pour se sentir maman, parent, pour aimer son bébé et pour lui accorder une place dans ce monde qui était censé le voir naître dans 5 mois... c'est suffisant pour vous mettre à terre et vous empêcher de revenir en arrière, au temps où vous étiez deux, un couple... rien qu'un gentil petit couple...
Je pense beaucoup à eux... si seulement je pouvais faire quoique ce soit....

vendredi 6 juillet 2007

Vamos a la playa

Je prends cinq minutes. Et une pause café. Depuis ce matin, je recense, je répartis, je change les lits (bah oui, on sait jamais, des fois que quelqu'un vienne dormir chez nous pendant nos vacances!!!!), je note les abonnés absents sur mon tableau blanc derrière ma porte de cuisine... Purée!! j'ai encore oublié le cacao pour le petit dej, mon tube de biafine est asséché et périmé, et je voudrais bien foncer chez Cultura pour dénicher un ou deux bouquins pour Jean-Phi et moi... mais j'ai même pas deux minutes à moi pour grimper dans ma voiture, c'est quoi ce bin's!!! je demande la rallongement des journées à 28H!!!! (euh, juste pour "celles" qui précèdent mes départs en vacances et "celles" qui concernent mes vacances, bien entendu!!!)...
Pour couronner le tout, Manon est fiévreuse. Elle claque des dents, elle a deux pulls sur le dos, ses chaussons chaussettes jusqu'aux genoux...elle est descendue manger y a une heure avec sa couverture polaire sur les épaules et m'a dit inquiète "maman, les radiateurs ils ne chauffent pas, tu le sais????"... j'ai souri.
"C'est normal Manon, il fait 25 degrés dehors et 22 dans la maison... y a pas besoin"
Elle a paru étonnée. Je devais lui raconter des salades. Elle ne voyait pas pourquoi elle était la seule à grelotter. Elle n'avait mal nulle part. Manon n'a jamais mal nulle part, même avec 40 de fièvre. C'est une question d'habitude. Manon a connu bien pire qu'un coup de froid.
Le coup de froid, il lui est tombé dessus hier. D'abord dans le bus qui nous amenait à Hostens (pour les détails de la sortie, voir le jenfiblog et le chapître qui porte le nom de cette jolie base de loisirs. Mon petit homme raconte cela mieux que moi!) Je suis montée la dernière dans le bus, suivie de ma progéniture trop inquiète que je reste sur le trottoir. Il ne restait que la place sous le toit ouvrant, celle déconseillée aux femmes accros au brushing et au maquillage qui ne bave pas. Il faut croire que je ne corresponds pas à ce type féminin car on me l'avait gentiment laissée. J'ai pu ainsi être aérée côté chevelure et visage pendant les 30mns de route.
Un vrai lifting, je ne risquais pas de piquer du nez, moi qui suis une vraie marmotte dans les moyens de transport, ça tombait bien. Zoé a pu me faire jouer aux devinettes pendant tout le trajet... elle était ravie. Manon était décoiffée de partout, sa tignasse indomptable était comme sous l'effet de l'électricité statique. Je me suis dit que j'avais bien fait de ne pas passer une heure dans la salle de bains le matin pour la peigner. J'étais de toute façon à la bourre. Julie devait partir de son côté à son stage d'équitation, juste une heure avant notre départ pour Hostens. c'était un peu la courette. Y a pas d'autres mots.
Manon a donc dû avoir froid à ce moment là, sa chevelure lui tient très chaud sur la tête. Elle avait eu la nuque et les oreilles en plein courant d'air. Ca pardonne pas
Pour en rajouter une couche, elle s'est baignée avec tous les zouaves à peine descendue du bus. Course effrénée et cris de joie, amas de shorts et de sandales sur le sable, maître nageur en stress qui voit débouler plein de gosses de nulle part... l'eau était froide. Même moi qui a connu enfant la température des plages du Havre et d'Etretat, je n'y aurais pas mis un doigt de pied. Bretons, normands et gens du Nord peuvent comprendre de quoi je parle. C'était glacé.
Inutile de chercher midi à quatorze heures. Manon a la crève. Celle qui va partir au bout de 48 heures de doliprane et d'advil, de repos et de repas pris sur le pouce.
C'est gérable. Là où ça coince, c'est si Zoé enchaîne, dans deux jours. Jour J de notre départ. Zoé, même avec 37,8 de fièvre, elle est à l'article de la mort. Elle geint, elle claque des dents et hurle qu'elle va sûrement les perdre tellement ça s'entrechoque. Elle ne veut aucun médicament car elle a peur de les vomir. Le coup de froid agit généralement sur son point faible, son encoprésie, et elle part en diarrhée et en spasmes incontrôlables. C'est un régal.
Et encore, je suis en dessous de la vérité. Je minimise.
Mais bon, c'est ça, être maman. C'est être celle sur qui tout le monde repose... celle qui va boucler plein de belles valises pleines de vêtements d'été lavés et repassés... celle qui doit préparer dans un petit coin du garage les parasols, la tente de plage, les seaux, les pelles et les bouées colorées... celle qui a fait les courses et mis en caissettes les condiments de première nécessité, pour éviter de tomber sur un frigo entrouvert, débranché et vide, en arrivant dans la location, un dimanche où tout est fermé... celle qui grimpe sur un tabouret pour attraper les duvets dans le haut de l'armoire, bien au fond, en risquant de se déboîter l'épaule.... celle qui doit changer la cage des petits rongeurs tant réclamés par mes trois têtes blondes qui avaient promis de s'en occuper jour et nuit et qui ne les regardent même plus... celle qui doit porter les clés de maison à ma voisine et amie qui arrosera la jardin, aérera la maison et nourrira les fameux rongeurs qui ne partiront pas avec nous (euh on a déjà la chienne, c'est bon!)... celle qui doit recenser les tongs, les casquettes, les bobs et les lunettes de soleil toujours introuvables!!! celle qui doit prévoir une malette de secours et de pharmacie gigantesque vu le nombre de bras cassés qui vivent dans cette maison!!... la liste est si longue... interminable.... déprimante...
C'est tout cela, être une maman... une vraie... une qui monte dans la voiture le matin du départ et qui a déjà la tête en arrière, les yeux fermés, la bouche ouverte, alors qu'on vient tout juste de tourner au bout de la rue....

mardi 3 juillet 2007

la magie blogueuse

Je me suis lancée dans l'écriture d'un blog sans en avoir lu un seul auparavant. Idée saugrenue, naïveté totale, pulsion incontrôlée? Je ne sais pas. J'ai écrit. Des lignes sans fin. Certaines sont encore au stade de brouillon. Elles sont parfois remaniées et publiées, ou carrément supprimées.
Un blog en appelle un autre. Celui d'Aïleen a été ma première lecture, ma première intrusion dans une vie, ailleurs.... je n'ai pas été déçue du voyage. Je prends énormément de plaisir à la lire, mes visites sont quotidiennes, furtives... très assidues.
Aïleen a mis des liens. Normal. Sauf que je me suis réveillée un peu tard!...je suis en pleine découverte de "Ma couvée de princesses", amusée, curieuse, dévoreuse de nouvelles... je voyage. Je ne comprends pas tous les mots et je me marre. Ce doit être la même chose pour eux envers nous. Mais les français sont toujours chauvins et interdisent quiconque de cafouiller. Impossible qu'on ne nous comprenne pas. Voyons. Carrément impensable, même!
Je me demande à quoi ressemble Montréal et ses alentours, où vit cette maman. J'imagine facilement, je lis entre les lignes, tant les descriptions sont belles et imagées... je me rattache à des clichés, à des choses vues à la télé. Et je me demande si je lis une fiction, tellement cela en est proche. Si cette famille existe vraiment.
Il m'arrive d'en douter.
Et pourtant, tout est vrai... je le sais.
Je suis allée une fois outre-atlantique, aux Etats-Unis. Le fameux "cousin d'Amérique" dont tout le monde rêve, nous l'avons dans la famille. Il s'est marié en 2003 avec une charmante jeune femme du Maine. Zoé était demoiselle d'honneur. Nous ne pouvions pas louper cette opportunité. Elle ne reviendrait pas. C'est quelque chose qui n'arrive qu'une fois dans une vie. Nous le savions.
J'ai découvert New York, je suis tombée sous le charme de cette ville. Elle a quelque chose de spécial. Elle est phénoménale, belle, propre, polie, courtoise, cosmopolite, aérée... Tout ce que Paris n'est plus. Paris sent mauvais, sa circulation enfume et ses trottoirs sont crotteux... Paris n'accueille pas, elle agresse dès qu'un touriste pose le pied à l'aéroport... aurions-nous oublié le savoir vivre? Serions-nous les plus grands râleurs de la planète?
Je pense à certains de nos amis qui nous disaient avant qu'on parte en Amérique "pff, tu parles, tu connais tout, t'as tout vu à la télé!... tu vas entendre parler canard, manger des hamburgers à chaque repas et rencontrer Mickey!!!"
Drôle de stéréotype ou jalousie déguisée???... hum, je dirais les deux...
En tout cas, la télé ne m'avait rien montré. Elle m'avait même menti.
Si le Quebec ressemble à ce que je lis alors il me tarde de le découvrir.
Jolies mamans qui écrivez votre quotidien, vos joies, vos peines, vous êtes de sacrées ambassadrices de votre pays. Chapeau.
Merci de me faire rêver...
Car il est encore loin le jour où je vais boucler ma valise, prendre ma famille sous le bras, et partir au pays de Céline Dion...